Avec l’augmentation de l’attrait pour l’agility, le nombre de blessure des chiens d’agility est en constante augmentation. Ce travail a eu pour objectif de mettre en avant certains facteurs de risques d’apparition de blessures dans la pratique de l’agility, et de les mettre en relation avec la gestuelle du chien à l’effort. Pour ce faire, une première partie bibliographique a permis de retracer les principales connaissances physiopathologiques du chien d’agility, ainsi que quelques points intéressants à intégrer lors de la réalisation de concours d’agility, et les modifications induites par l’effort physique du chien d’agility. Ensuite, les bonnes pratiques d’échauffement et de récupération, ainsi que la biomécanique et les aspects ostéo-articulaires lors de l’effort en agility ont été décrits. La pathologie a ensuite été abordée en décrivant les affections principales dont peuvent souffrir ces chiens de sport. Une deuxième partie expérimentale a permis de mettre en évidence les facteurs de risques d’apparition de blessures du chien d’agility, grâce à un questionnaire en ligne remplit par 455 agilitistes. Des vidéos réalisées en slow motion ont permis de décrire la gestuelle du chien à l’effort afin de la mettre en relation avec les affections observées. Les facteurs de risques de blessures chez le chien d’agility mis en évidence par cette étude sont l’âge de l’animal, son niveau, ainsi que le nombre de concours effectués par an. En ce qui concerne les blessures aux antérieurs et aux postérieurs, aucun facteur de risque n’a réellement été mis en évidence, probablement suite à un défaut de puissance statistique. Ainsi, le moment de survenue de la blessure, l’âge du chien dans le cas de blessures aux antérieurs et le moment d’observation de la blessure dans le cadre de blessures aux postérieurs pourraient s’avérer être des facteurs de risques de blessures aux antérieurs ou postérieurs. Les facteurs de risques de rechute seraient quant à eux l’âge de l’animal et l’absence de réalisation de physiothérapie suite à la blessure. En ce qui concerne notre étude de la gestuelle de chien à l’effort, elle a permis de mettre en évidence l’impact important reçu sur les antérieurs lors des sauts et de l’arrêt en position « 2 on 2 off » pour marquer la zone, l’impact reçu sur la colonne vertébrale lors de la réalisation du slalom et lors de l’effort de ralentissement sur la pente descendante de l’obstacle à zone, et l’impact sur les postérieurs lors de la phase de poussée dans le slalom et à la montée de l’obstacle à zone. L’agility est donc un sport de plus en plus exigeant pour l’animal, qui doit avoir un entraînement, un échauffement, une récupération, et une attention particulière lui permettant d’évoluer dans cette discipline tout en évitant au maximum les blessures.