L’arrêt cardiaque constitue aujourd’hui un véritable fléau. Malgré les recherches biomédicales entreprises depuis plusieurs décennies, les taux de survie restent faibles et le pronostic est réservé, que ce soit chez l’Homme ou les carnivores domestiques. La reprise d’une activité cardiaque spontanée est rarement observée, et ce même si la réanimation est optimale, et la survie à long terme est, quant à elle, conditionnée par les conséquences du syndrome post-arrêt cardiaque, en particulier la récupération neurologique.
La nécessité de développer des stratégies thérapeutiques efficaces est donc indispensable, et passe par l’utilisation de modèles animaux. Chez ces derniers, il est effectivement possible de reproduire un arrêt cardiaque choquable ou non choquable, et de se rapprocher ainsi des situations cliniques observées chez l’Homme.
Grâce aux études expérimentales, les principaux facteurs à l’origine des lésions d’ischémie-reperfusion et de la défaillance multiviscérale qui font suite à l’arrêt cardiaque ont pu être identifiés. Ces études ont ainsi permis de développer tout un arsenal thérapeutique, visant à faciliter la reprise d’activité cardiaque spontanée, ou à visée cardioprotectrice ou neuroprotectrice.
Si chaque traitement fait d’abord l’objet d’une étude expérimentale, les éventuels effets bénéfiques mis en évidence ne sont pourtant pas forcément identifiés dans les études cliniques ultérieures. À l’heure actuelle, seule l’hypothermie thérapeutique a montré un bénéfice en ce qui concerne la survie à long terme et la récupération neurologique.