S’alimenter est un acte biologique essentiel mais c’est aussi et surtout un acte social et culturel dans lequel se reflètent notre conception des valeurs et nos représentations. Or, dans notre société occidentale, ces dernières se sont progressivement tissées sous l’influence d’une histoire religieuse, dont nous sommes aujourd’hui les héritiers. L’objectif de la thèse est de découvrir dans quelle mesure la relation de l’homme contemporain à son alimentation demeure solidaire d’un système de valeurs élaborées par les religions monothéistes. Ce travail s’appuie dans un premier temps sur l’étude des codes relatifs à l’alimentation instaurés par les religions juive, chrétienne et musulmane, pour ensuite mettre en lumière le sens des lois alimentaires et interroger la rémanence de l’héritage religieux dans le modèle alimentaire moderne. Dépassant la seule contribution historique, l’étude prend place dans une société contemporaine, plurielle, où se rencontrent des cultures et des religions différentes. En effet, interroger le lien entre alimentation et religion c’est aussi comprendre la diversité des pratiques, des tabous, des modes de mise à mort des animaux, qui caractérise aujourd’hui notre civilisation.

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