Le principal objectif de ces travaux était d'évaluer la place et l'intérêt des techniques de PCR pour le diagnostic et le suivi clinique des mycoplasmoses chez les ruminants. Cette évaluation a été faite, d'une part, via une enquête auprès des laboratoires vétérinaires de France qu'ils soient membres ou non du réseau d'épidémiosurveillance VIGIMYC et d'autre part, via le suivi clinique par rtPCR d'un foyer caprin d'agalactie contagieuse. Pour la première partie, il apparaît que les techniques de PCR sont encore très peu utilisées par les laboratoires pour le diagnostic des mycoplasmoses chez les petits ruminants ; la mise en culture suivie de l'identification par MF-dot telle que déployée dans le réseau VIGIMYC reste la méthode de référence. Ceci suggère que les données issues de l'épidémiosurveillance effectuée par VIGIMYC sont assez représentatives de la situation réelle pour les petits ruminants. En revanche, en filière bovine, les techniques de PCR commencent à se démocratiser au sein des laboratoires vétérinaires français. Lors du suivi de l'élevage caprin atteint d'agalactie contagieuse, nous avons démontré qu'il serait pertinent de coupler les deux méthodes : la rtPCR, permettant de connaître rapidement le statut sanitaire de l'élevage, et la culture et le MF-dot, permettant de conserver et d'identifier la souche mycoplasmique en cause et d'étudier la clonalité de la souche circulante par sous-typage.