Les lithiases pyéliques et urétérales semblent à l’heure actuelle être diagnostiquées de plus en plus fréquemment dans l’espèce féline. Si les profils épidémiologique, clinique et paraclinique commencent à être bien décrits dans la littérature, les nouvelles options chirurgicales, sont elles assez peu décrites, et présentent parfois de nombreuses complications. L’objectif de notre étude était de décrire le profil anamnestique, clinique, paraclinique ainsi que la prise en charge thérapeutique d’une population de 44 chats atteints de lithiases urétérales. Cette étude a permis de montrer que 40% des chats de notre population présentait des antécédents de maladie du bas appareil urinaire félin, nous permettant d’émettre l’hypothèse d’une « Maladie de l’Appareil Urinaire Félin ». L’acidémie marquée, l’hyperphosphatémie systématique et la tendance à l’hypokaliémie nous ont également permis de conclure au caractère chronique de cette affection, ce qui est contraire au tableau clinique, parfois plus en faveur d’une affection aigüe. Enfin, notre étude rappelle l’importance du traitement médical avant toute intervention chirurgicale. Le traitement médical seul présente un taux de réussite de 62%, tandis que le traitement chirurgical, avec un suivi de 18 mois post-opératoire, présente un taux de réussite de 33%. Les nouvelles méthodes de prise en charge des lithiases urétérales, en particulier les dérivations urétérales sous-cutanées, semblent représenter une perspective d’avenir prometteuse./