Le diabète sucré, encore appelé de type 2, non insulinodépendant, connaît ces dernières années une importante prévalence dans les populations humaine et féline. La comparaison des différents aspects de la maladie au sein des deux espèces permet de mettre en évidence de nombreux points communs. Les patients et chats diabétiques sont obèses pour la majorité. Cette obésité semble largement contribuer à la résistance à l'insuline, pilier de la pathogénie de cette maladie. Une origine génétique a également été démontrée chez ces deux espèces. De plus, contrairement aux autres modèles animaux utilisés, le chat et l'homme présentent une altération fonctionnelle et une diminution du nombre de cellules ß, ainsi que des dépôts amyloïdes pancréatiques, conduisant conjointement à l'intolérance au glucose. Chez les deux espèces, le diagnostic est dans la plupart des cas une découverte fortuite, dans la mesure où les symptômes sont soit très frustes soit absents, et toujours peu spécifiques pendant plusieurs années. Cependant, les conséquences peuvent être graves à mortelles. Si l'insuline représente le traitement largement prédominant du diabète sucré chez le chat, trois-quarts des patients humains stabilisent leur diabète à l'aide d'hypoglycémiants oraux et d'un régime alimentaire adapté (pauvre en sucres et en graisses). Dans l'espèce féline ou humaine, l'alimentation semble être l'une des pierres angulaires de la thérapeutique, depuis la prévention jusqu'à la prise en charge du diabète mellitus. Ainsi, le chat peut probablement être considéré comme le meilleur modèle animal non primate pour le diabète sucré chez l'homme, par les nombreuses similitudes mises en évidence.

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