Dans une première partie, l’auteur réalise une étude bibliographique portant dans un premier temps sur la classification des malformations thoraciques antérieures chez l’homme, dans un second temps sur une étude comparative du pectus excavatum chez l’homme et chez les carnivores domestiques, et dans un troisième temps sur la cage thoracique plate dans l’espèce féline. Puis, dans une seconde partie, l’auteur présente deux études rétrospectives, la première portant sur 60 portées de chats de races différentes, regroupant 91 chatons atteints de cage thoracique plate, la seconde portant sur 28 chats de race Bengal atteints de cage thoracique plate.
La cage thoracique plate est une affection très peu décrite dans la littérature scientifique vétérinaire. Anatomiquement, la déformation ressemble fortement au pectus excavatum de type II décrit en médecine humaine. Les objectifs de la première étude rétrospective étaient de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et le pronostic de la cage thoracique plate dans l’espèce féline en France. Nos résultats démontrent que de nombreuses races de chats peuvent être atteintes de cage thoracique plate. L’affection survient généralement de manière sporadique dans les élevages, cependant, certains éleveurs remarquent que près de 90 % des chatons de leurs portées sont atteints. L’âge médian au diagnostic est de 5 jours [3 ; 8]. Près de 50 % des chatons atteints de cage thoracique plate meurent de l’affection, et seulement 34 % retrouvent une cage thoracique d’aspect normal à l’âge adulte. Pour ces derniers, l’âge médian auquel la déformation thoracique disparaît est de 3 mois (2 ; 4).
L’objectif de la seconde étude prospective était d'évaluer le caractère héréditaire de la cage thoracique plate et le cas échéant de mettre en évidence son mode de transmission génétique chez le Bengal. Nos résultats démontrent que la cage thoracique plate se transmet sur un mode polygénique chez le Bengal et la forte consanguinité des animaux a permis de mettre en évidence l’existence d’un effet seuil de la maladie.