La présence de résidus médicamenteux dans l’eau destinée à la consommation humaine est devenue une préoccupation naissante pour les agences en charge de la qualité de l’eau. Cette préoccupation concerne à la fois les résidus médicamenteux humains et vétérinaires. Dans ce travail je me suis essentiellement intéressée à la contamination de l’eau destinée à la consommation humaine par les résidus médicamenteux d’origine vétérinaire. Les résidus médicamenteux mis en évidence après traitement de potabilisation sont exclusivement des antibiotiques. Il s’agit en effet du florfénicol, de la danofloxacine, de l’ofloxacine, de la tylosine, du sulfathiazole, de la sulfadiazine et de l’oxytétracycline. Concernant la contamination, elle est majoritairement liée aux résidus excrétés dans les urines et les fèces d’animaux de rente mais aussi à l’utilisation d’antibiotiques dans la pisciculture de par la proximité de cet élevage avec l’eau. Unefois excrétés dans l’environnement les antibiotiques peuvent être transportés par les eaux de surface ou alors absorbés dans le sol ou encore bio-dégradés. La plupart sontrésistants à la dégradation dans l’environnement et sont donc mis en évidence dans les eaux non traitées arrivant dans les stations d’épuration. Il s’avère que ces antibiotiques sont aussi résistants aux procédés utilisés dans les stations d’épuration pour la potabilisation de l’eau c’est pourquoi ils sont retrouvés dans les eaux traitées destinées à la consommation. L'agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a développé une méthode afin d’étudier le risque lié à laprésence de tels résidus dans l’eau destinée à la consommation humaine. Les résultatsobtenus en suivant cette méthode pour les différents résidus mis en évidence montrent que le risque pour le consommateur est acceptable puisque les concentrations des résidus sont bien en deçà de la valeur seuil établie par la méthode. Bien que le risque soit acceptable cela soulève le problème de la présence de tels résidus dans l’environnement ce qui n’est pas sans conséquence et d’ailleurs à l’origine d’antibiorésistance. De plus, cela met en avant un défaut d’efficacité des traitements des eaux envers les résidus médicamenteux. Il y a donc des progrès à réaliser concernant les procédés de traitement des eaux en développant de nouvelles technologies telles que l’utilisation de membranes denses par exemple. Pour limiter les conséquences environnementales ainsi que la libération de résidus dans l’environnement le gouvernement a mis en place un plan Écoantibio visant à diminuer l’utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire surtout pour les animaux de rente et à développer des alternatives à leur utilisation. Il reste donc beaucoup de pistes à développer pour optimiser l’utilisation des antibiotiques ainsi que les procédés de traitement des eaux développer pour optimiser l’utilisation des antibiotiques ainsi que les procédés de traitement des eaux.

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