Les glandes surrénales sont impliquées dans la réponse à l’environnement, notamment au stress. Le cortex de ces glandes, aussi appelé corticosurrénale, est responsable, entre autres, de la synthèse du cortisol, l’hormone du stress. Cette étude a permis de présenter ce qui est décrit dans la littérature à propos de la relation entre stress et lésions des corticosurrénales chez les Mammifères pour pouvoir l’appliquer à une cohorte de chats autopsiés. Nous avons voulu étudier les conséquences morphologiques et histologiques que le stress a sur les corticosurrénales. Pour cela, l’équipe d’Anatomie Pathologique de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA) a prélevé les glandes surrénales des chats autopsiés dans leur service moins de 2 jours après leur mort. Elles ont subi un traitement histologique conventionnel et ont été colorées en HES. Les lésions, l’organisation histologique des différentes zones, les mesures pertinentes (surface du cortex et de la médullaire, largeur des différentes zones) ainsi que la relation entre observation macroscopique et microscopique ont été analysées. À partir des données médicales de chaque animal récupérées au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d’Alfort (ChuvA), nous avons classé les animaux selon la chronicité de leur stress. Les lésions de vacuolisation des zones fasciculée et réticulée étaient plus fréquentes dans le groupe au stress chronique que dans le groupe au stress aigu. Le stress semble donc avoir des conséquences au niveau corticosurrénalien, via l’épuisement des réserves de précurseurs de cholestérol.