Le cancer du sein est une maladie encore mortelle dont l’apparition est, en partie, imputable aux facteurs génétiques, au mode de vie et à l’imprégnation hormonale. Les perturbateurs endocriniens sont fortement soupçonnés dans l’augmentation de l’incidence de ce cancer. Le chien, qui développe spontanément des tumeurs mammaires et qui partage le même environnement que l’Homme, peut être utilisé en tant que modèle dans l’étude de l’imprégnation environnementale. A partir d’une cohorte de 209 chiennes, nous avons réalisé une étude épidémiologique et une quantification de 4 grandes familles de perturbateurs endocriniens dans le tissu adipeux. Même si aucun lien entre les perturbateurs endocriniens et le développement de tumeur mammaire n’a été formellement établi, certains critères épidémiologiques (âge, alimentation) influencent significativement leurs concentrations. Ces résultats sont à confirmer sur une cohorte plus grande afin de préciser leur rôle potentiel sur la santé canine.