Il est fréquent de devoir intervenir après la mise-bas de carnivores sauvages élevés en captivité ou bien domestiques, et de devoir alimenter les nouveau-nés avec du lait de substitution du commerce. Mais ceux-ci sont formulés pour le chiot et le chaton. Des différences de teneur en acides aminés dans ces laits avec les laits maternels des carnivores, sont ainsi à l’origine de carences, qui favorisent le développement de cataracte. En effet, une carence en arginine, en phénylalanine ou en tryptophane a pour conséquence une cataracte d’origine nutritionnelle chez les jeunes carnivores. Les opacités ainsi mises en place, empêchent la fonction primaire du cristallin : la transmission des rayons lumineux jusqu’à la rétine. Celles-ci sont de localisation et d’étendue variables selon la sévérité et la période de la, ou des, carence(s). Il est donc important de veiller à la bonne alimentation des petits et il faut parfois supplémenter les laits de substitution en acides aminés ou en vitamines pour minimiser les risques de développer une cataracte. Cette cataracte juvénile d’origine nutritionnelle, semble toutefois être réversible. En effet, lorsque le régime est complémenté en arginine, en phénylalanine, en tryptophane ou en lactose, ou bien après introduction d’un régime carné, les opacités régressent en quelques semaines.