Ce travail est une étude bibliographique des hyperparathyroïdismes secondaires d’origine nutritionnelle (NSHP) et d’origine rénale (RSHP). Le NSHP est généralement la conséquence d’une hypocalcémie secondaire à une insuffisance d’apport alimentaire en calcium ou de biodisponibilité du calcium de la ration, parfois associée à une insuffisance de synthèse endogène de la vitamine D3. Celle-ci étant la conséquence d’une exposition insuffisante aux UVB, parfois associée à un environnement thermique inadapté. En revanche, le RSHP survient dans un contexte de maladie rénale chronique, dont la conséquence est un défaut d’élimination du phosphore, et ainsi une inversion du ratio Ca : P sanguin. Certains facteurs favorisants du développement de maladie rénale chronique ont été identifiés : une alimentation carnée, une carence en vitamine A, une hypervitaminose D3, la déshydratation chronique, et l’administration de substances néphrotoxiques. La stimulation excessive des parathyroïdes qui en résulte, conduit au développement de lésions osseuses d’ostéodystrophie fibreuse. Celles-ci menant ainsi à des déformations osseuses, et parfois à des fractures. Toutefois, il est important de souligner que les animaux présentant un RSHP ne présentent généralement pas encore cette symptomatologie contrairement aux animaux atteints de NSHP. En effet, ils sont généralement présentés pour une atteinte importante de l’état général secondaire à la maladie rénale chronique. Il conviendra donc de suspecter un RSHP chez tout animal présentant une atteinte de l’état général dans un contexte de déshydratation chronique, d'alimentation inadaptée, ou d'administration de substances néphrotoxiques, tout particulièrement chez le sujet âgé. La prévention de ces deux pathologies repose en premier lieu sur une bonne gestion de l’alimentation, de l’exposition aux UVB et de l’hydratation. Nous avons montré que la quantité d’UVB effectivement reçue varie suivant la source considérée et les conditions d’utilisation : elle diminue de 61,7 % (p < 0,001) lorsque la distance double, et de 23,8 % (p < 0,001) en présence d’un grillage à maille fine. Le NSHP est une pathologie très bien décrite chez les tortues terrestres depuis de nombreuses années, tout comme les éléments clés de sa prévention. Pourtant, l’étude des conditions de maintenance des tortues terrestres présentées en consultation, a montré qu’elles étaient inadaptées pour 50,4% d’entre elles. Celles-ci étaient maintenues en intérieur sans source artificielle d’UVB, et seules 5 tortues sur les 181 inclues dans l’étude bénéficiaient d’une complémentation calcique quotidienne. Il est donc primordial en tant que vétérinaire, de pouvoir fournir des conseils sur la prévention de ces deux pathologies.