L’objectif de cette thèse est de communiquer les bases de compréhension et de technicité de l’insémination artificielle chez les grands félins. Elle regroupe les différentes tentatives réalisées jusqu’à présent, et en extrait les éléments fondamentaux, afin de faciliter l’application sur le terrain. Les grands félins voient leurs populations décliner dans quatre genres, Panthera, Acinonyx, Lynx et Puma. De nombreux facteurs les menacent au quotidien, à savoir la chasse illégale, la perte d'habitat, les problèmes liés à la consanguinité, tels qu’une immunodépression, et l'infertilité, induite par la tératospermie. Une chute importante de la diversité génétique accompagne cette déplétion. Les méthodes d’insémination artificielle sont actuellement en plein développement afin d’augmenter les chances de succès reproductif en captivité et de combiner les patrimoines génétiques de populations géographiquement éloignées. Pour cela, les techniques de conservation des gamètes sont capitales. Le prélèvement de la semence par électroéjaculation est une technique connue et utilisée depuis plusieurs années. Des protocoles ont été établis et testés chez la plupart des grands félins et fournissent des résultats corrects. Une conservation de la semence à température ambiante en vue d’une utilisation immédiate sur le terrain est réalisable dans des milieux spécifiques. La cryoconservation permet une conservation longue des gamètes mâles. L’inconvénient majeur repose sur le caractère tératosperme de la semence de grands félins, avec un nombre élevé d’anomalies morphologiques et fonctionnelles des spermatozoïdes. Les femelles doivent être prêtes à recevoir la semence pour assurer la fécondation puis la gestation. La gestion et la maîtrise parfaite de l’ovulation sont ainsi capitales, en dépit des spécificités d’espèces. Pallier la particularité des ovulations induites ou spontanées, et la variabilité des cycles hormonaux, passe par l’emploi d’hormones d’induction de l’ovulation. Celles qui ont jusqu’à présent abouti à des gestations sont eCG (equine Chorionic Gonadotropin) et hCG (human Chorionic Gonadotropin). Pour chaque espèce, il s’agit donc de définir le dosage qui convient à la stimulation de l’activité ovarienne, sans risquer une hyperactivité, néfaste à l’ovulation. Depuis les premiers essais de reproduction assistée chez les grands félins, les résultats sont peu satisfaisants, seul le Guépard présente des résultats d’insémination artificielle corrects et répétables.

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