L’objectif de l’étude était d’évaluer si le fait de délivrer manuellement les bovins apportait de meilleurs résultats, médicaux ou zootechniques, que les traitements par voie locale ou générale. L’impact des traitements sur les animaux est mesuré par le taux de métrites aiguës, les performances de reproduction ultérieures des bovins ainsi que leur production laitière. Une étude approfondie de la littérature a d’abord été conduite, en utilisant la méthode de la médecine factuelle. L’opinion des professionnels, éleveurs et vétérinaires, a été recueillie par le biais d’une enquête internet. Les méthodes les plus diverses sont utilisées dans les cas de non délivrance, influencées par la littérature mais aussi les habitudes prises au fil des années. Aucun consensus ne ressort de l’étude. Il est peu recommandable de continuer la pratique de la délivrance manuelle, comme d’utiliser les oblets gynécologiques en cas de rétention placentaire. La solution la plus pertinente serait de ne traiter que les animaux fiévreux par voie générale. Les options thérapeutiques étant peu satisfaisantes, il pourrait être intéressant de se pencher sur la prévention de la non délivrance, par des supplémentations au tarissement ou des traitements alternatifs (préparations phytothérapeutiques administrées juste après le vêlage).