L’uvéite équine est la première affection mondiale responsable de cécité ; sa prévalence et sa pertinence ne sont pas négligeables. Il s’agit d’une affection toujours difficile à prendre en charge thérapeutiquement et représente un défi pour le clinicien. Dans une première partie de ce travail, des rappels sur l’anatomo-physiologie de l’oeil ont été présentés. Ceuxci permettent de comprendre l’importance d’un examen ophtalmologique rigoureux et complet dans l’évaluation du degré de sévérité et d’évolution de la pathologie. Certains signes cliniques sont importants à retenir afin de pouvoir établir, à la suite d’examens complémentaires, un diagnostic d’uvéite. La mise en place d’une gestion thérapeutique repose sur les symptômes présents initialement. Cette dernière s’appuie en première intention sur un traitement symptomatique (topique et systémique). Cependant, il arrive que l’affection devienne réfractaire au traitement médical et il existe alors des solutions chirurgicales. La deuxième partie rapporte l’étude rétrospective que nous avons réalisée sur 63 chevaux atteints d’uvéite, présentés en consultation à la Clinéquine entre mars 2011 et mars 2014. Cette étude a permis d’analyser les symptômes les plus souvent rencontrés, les tests diagnostiques les plus significatifs ainsi que les thérapeutiques les plus prescrites. Elle nous a permis de prendre du recul sur la situation actuelle de prise en charge des uvéites équines et en particulier au sein de cette structure. Ces résultats sont à relativiser du fait de la nature rétrospective de l’étude et, face aux limites de ce travail, la réalisation d’une étude prospective serait pertinente afin d’éliminer de nombreux biais, de permettre un meilleur suivi ainsi que de standardiser les examens et les traitements.