Contrairement à ce qui est communément admis, la sauvegarde en captivité de mammifères sauvages ne fait pas recours à la production d’une abondante descendance. En effet, par souci de densités animales et de surfaces disponibles dans les zoos ou les parcs animaliers, la reproduction de deux individus doit être régulée pour assurer leur bien-être. Dans ce contexte, la contraception de tels animaux apparaît comme une solution efficace et intéressante. Or, selon la physiologie et le mode de vie de chaque espèce, une même technique contraceptive n’apportera pas les mêmes effets et pourrait présenter des risques pour l’individu. Ainsi avant de pouvoir choisir le moyen de régulation le plus adapté possible, il faut avoir une connaissance poussée de la socialité et du mode de reproduction de l’individu, dont la fertilité doit être régulée. De nombreux moyens de contraception différents existent, agissant à différents niveaux de l’axe de régulation de la fonction de reproduction. Ces moyens comprennent des hormones, des interventions chirurgicales, et des dispositifs mécaniques. L’AZA et le centre de contraception du zoo de Saint Louis ont émis pour chacune des espèces étudiées dans ce travail (des espèces appartenant aux familles des Félins, des Ongulés, des Ursidés, des Canidés, des Primates, ainsi que les éléphants, les hippopotames et les rhinocéros) des recommandations concernant les moyens de contraception les plus adaptés à chacune. Ces recommandations font l’objet de la troisième partie de cette thèse. Cependant certains chercheurs et animaliers s’inquiètent qu’un tel contrôle de la reproduction n’aboutisse à une perte de la fertilité et de la naturalité des animaux concernés.