Les blessures engendrées par les carnivores domestiques sont un problème de santé publique préoccupant en France dont les vétérinaires en sont particulièrement victimes. Après une première partie bibliographique, cette étude a visé à récolter des données chiffrées concernant les morsures et griffures par les carnivores domestiques subies par 168 vétérinaires et étudiants vétérinaires français ayant répondu à un questionnaire. Elle avait aussi pour but d’évaluer les praticiens et les étudiants vétérinaires sur leur capacité à détecter les signaux de peur, de stress et d’agression exprimés par les carnivores domestiques à l’aide de photographies. Les blessures et leurs séquelles des vétérinaires sont nombreuses, autant sur le plan physique que psychologique. En effet, la majorité de ceux-ci avaient déjà reçu plus de vingt griffures et plus de deux morsures de chat au cours de leur carrière. De plus, trois quarts des praticiens avaient déjà subi des morsures de chat qualifiées de « graves » et un tiers des morsures « graves » de chien. Un quart des vétérinaires avaient déjà consulté aux urgences à la suite d’une agression. Dans l’ensemble, les vétérinaires praticiens arrivaient à repérer un des états émotionnels de l’animal présent sur les photographies. Toutefois, ils n’ont pas tous renseigné correctement les signaux envoyés par celui-ci, tels que la posture globale de l’animal, la position des oreilles, le diamètre pupillaire etc. En pratique, le contexte, les antécédents de l’animal et la présence des propriétaires aident à anticiper l’agression. Cependant, une meilleure connaissance de ces signaux permettrait d’éviter de nombreuses blessures. De plus, la mise en place d’une contention mieux adaptée à l’état émotionnel de l’animal diminuerait le risque d’agression lors de la manipulation de celui-ci dans les consultations futures.

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