Le chat apparaît moins réceptif, mais aussi moins sensible, que le chien aux maladies sanguines infectieuses et parasitaires à transmission vectorielle. Néanmoins, celles-ci sont de mieux en mieux documentées dans cette espèce. Elles sont à l'origine d'un tableau clinique assez polymorphe et peu spécifique. Leur diagnostic demeure difficile et fait appel aux données cliniques comme base de la suspicion, à des arguments épidémiologiques prenant en compte les risques d'exposition aux vecteurs hématophages, au diagnostic de laboratoire pour la mise en évidence de l'agent infectieux ou parasitaire, et aux résultats thérapeutiques. Des symptômes frustes, difficiles à identifier, sont une première limite à leur reconnaissance, même si le progrès des connaissances sur la biologie et la répartition géographique des vecteurs permet une anticipation du risque en fonction de la situation épidémiologique. Par ailleurs, la fugacité et la cyclicité de l'agent constituent une autre limite dans le cas des méthodes classiques du diagnostic, en partie levée par l'introduction des techniques de biologie moléculaire. Quant aux traitements, ils sont parfois difficiles à mettre en œuvre en raison de la toxicité importante chez le chat de la plupart des principes actifs préconisés et de résultats parfois décevants, l'élimination de l'agent demeurant le plus souvent difficile à obtenir. Enfin, la prévention des infections passe par la lutte contre les vecteurs, pour laquelle peu de spécialités sont aujourd'hui disponibles chez le chat.