L’« animal hoarding », ou syndrome de Noé, est un phénomène très peu étudié en France, malgré l’intérêt médiatique qu’on porte à la prise en charge des personnes qui en souffrent. Etudié principalement aux Etats-Unis au début du 21ème siècle, la thésaurisation animale suscite de plus en plus l’attention du milieu médical. Rencontrée fréquemment en clientèle, le vétérinaire praticien à un rôle majeur à jouer dans la prise en charge des cas concernés par cette maladie, et dans la diffusion d’informations. Par ce travail bibliographique, nous avons cherché à fournir à nos confrères un résumé des recherches actuelles sur ce syndrome, définit aujourd’hui par le DSM-V (Diagnostic and statistical manual of mental disorder, 5th edition) dans le chapitre « Hoarding Disorders ». Nous définissons en premier la place de l’animal de compagnie dans notre société, et le lien qui existe entre l’homme et l’animal depuis toujours. Ces relations, principalement bénéfiques, ne le sont pas toujours, et des relations dysfonctionnelles, encore peu décrites, existent. L’« animal hoarding » en est un exemple. Un « animal hoarder », souvent stéréotypé comme « une vieille folle à chats » est défini comme une personne qui a accumulé de manière obsessionnelle un nombre important d’animaux et qui se retrouve incapable de leur fournir le minimum de soins (médicaux, sanitaires, nutritionnels...) et de répondre à leurs besoins spécifiques ; qui est incapable de reconnaître la détérioration de l’état des animaux et de l’environnement ainsi que l’effet négatif sur sa propre santé, son bien-être, et ceux de sa famille. Il est important pour nous, vétérinaires, de connaître la législation sur les droits et devoirs liés à la possession d’animaux en France. De plus, nous avons un rôle à jouer dans notre clientèle, mais aussi sur le terrain lors de la prise en charge des animaux souffrant de ces situations. Pour cela, nous essayons de fournir quelques conseils sur la gestion de ces cas en pratique. Nous espérons que ce travail suscitera l’intérêt autour de cette maladie et que les vétérinaires trouveront leur place dans la prise en charge de ces patients.

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