Les avortements sont dans les exploitations agricoles une source de perte économique importante, et l’élevage caprin n’échappe pas à cette problématique. De nombreux agents étiologiques peuvent en être à l’origine, certains de ces pathogènes sont bien décrits chez la chèvre à travers la bibliographie, comme c’est le cas pour la toxoplasmose, la chlamydiose ou encore la fièvre Q, alors que d’autres ne sont quasiment jamais abordés, comme par exemple la néosporose. Le but de cette étude est de dresser un rapide portrait des connaissances actuelles concernant ces quatre pathogènes puis d’évaluer leur séroprévalence au sein des troupeaux caprins de la Loire et du Rhône grâce à une enquête sérologique, ainsi que les facteurs de risques associés grâce à l’étude d’un questionnaire distribué dans les élevages prélevés. Les résultats de séroprévalence individuelle sont les suivants (avec intervalle de confiance à 95%) : Chlamydiose : 10,30% [7,31 ; 13,29] / Fièvre Q : 42 ,31% [36,58 ; 48,06] / Toxoplasmose : 30,90% [26,36 ; 35,44] / Néosporose : 0,50% [0,061 ; 1,80]. La séroprévalence s’est révélée plus élevée dans la Loire concernant la fièvre Q et la toxoplasmose, et plus élevée pour la chlamydiose dans le Rhône. Des facteurs de risque ont pu être mis en évidence pour chaque maladie mais les résultats sont à nuancer en raison des différents biais, statistiques et d’échantillonnage, pouvant exister dans cette étude. De même il serait intéressant de pouvoir évaluer le réel impact de ces pathogènes sur la santé du troupeau en réalisant des analyses par techniques directes lors d’avortements, par PCR.