L’acidose ruminale subaiguë (ARSA) de la vache laitière est une maladie métabolique difficile à diagnostiquer en élevage. Mis à part l’impact reconnu d’un état d’ARSA sur le taux butyreux (TB) du lait, celui sur les autres performances de production est méconnu. L’objectif de cette étude est de connaître l’impact global de l’ARSA dans les troupeaux. Celui-ci dépend à la fois de sa prévalence, de sa persistance et de ses conséquences sur les performances de production. La première partie du projet AcID a permis de déterminer une équation, traduisant une relation entre les acides gras (AG) du lait et le profil fermentaire du rumen, qui pourrait aider au diagnostic de l’ARSA. Ainsi cette étude a été réalisée à partir d’indicateurs prenant en compte cette avancée ainsi que le rapport TB/TP (taux protéique). Elle a permis de montrer qu’en l’absence de test Gold Standard, la prévalence dépendait de l’indicateur et des seuils choisis, et par conséquent, il paraît difficile de conclure sur la prévalence de l’ARSA en France. Bien que les indicateurs soient peu sensibles et peu spécifiques, ils ont tout de même permis de montrer que les multipares, les vaches en milieu de lactation et certains départements étaient plus à risque que d’autres. Mais il parait important de revoir le seuil défini pour le rapport TB/TP selon la race des animaux, puisque des différences physiologiques existent et nécessitent d’être prises en compte. Une vache ne persisterait pas à l’état d’ARSA contrairement aux troupeaux. Par ailleurs, l’étude montre qu’une vache en état d’ARSA produit 1 kg de lait de moins par jour qu’une vache non atteinte, et qu’un lien existe entre une chute du rapport TB/TP et une augmentation de la concentration en cellules somatiques du lait.