La migration animale est un mouvement actif et périodique d’un individu ou d’une population. Elle correspond à une stratégie face à la variabilité spatio-temporelle de l’environnement. Elle est ubiquitaire, présente dans un nombre varié de taxons, et ses caractéristiques varient considérablement selon l’espèce étudiée. Des facteurs génétiques, physiques, techniques et métaboliques ainsi qu’un contrôle de l’orientation représentent les points-clés d’une migration optimale. Depuis deux siècles, l’intensification des productions humaines déstabilise le biote de la Terre et est responsable de nombreux déséquilibres dans les habitats des espèces migratrices. Les changements climatiques, en particulier le réchauffement de la Terre causé par la production accrue de gaz carbonique dans l’atmosphère, sont à l’origine de nombreuses modifications phénologiques et trophiques des espèces migratrices. De plus, la modification physique des habitats, causée par leur destruction directe, la pollution, l’érosion, la fragmentation, l’invasion d’espèces étrangères et la présence de barrières physiques, touche d’autant plus le phénomène migratoire. La vulnérabilité des espèces migratrices occasionne le déclin de leurs populations, voire leur extinction. Les migrateurs jouent pourtant un rôle majeur dans l’équilibre et la conservation de la biodiversité. La gestion de la biodiversité et la minimisation de l’impact anthropique sont des sujets primordiaux du XXIème siècle et de nombreuses stratégies de protection des espèces migratrices voient aujourd’hui le jour malgré les difficultés géographiques, économiques et sociales qu’elles représentent.

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