L’angiostrongylose est une maladie ubiquitaire affectant les chiens au contact de mollusques gastéropodes. Cette étude s’intéresse à la rétrospection de 51 cas d’angiostrongylose dans deux CHV d’Ile-de-France : le ChuvA et le CHV Frégis. Elle montre que l’angiostrongylose peut toucher des chiens de tout âge, même correctement vermifugés, et s’exprime principalement par des symptômes respiratoires incluant la toux et la dyspnée, accompagnée ou non de symptômes généraux ou digestifs. D’autres présentations, plus atypiques, telles que des saignements, des troubles nerveux, cutanés ou oculaires peuvent être présents. L’angiostrongylose peut être diagnostiquée via plusieurs moyens, mais les techniques les plus fréquemment employées et étant les plus sensibles sont la recherche de larves par technique de Baermann et la détection de l’antigénémie par le snap-test Angio Detect©. Les lésions radiographiques se manifestent majoritairement sous la forme de foyers alvéolaires accompagnés ou non d’opacifications bronchiques ou interstitielles. D’après notre étude, rarement, des lésions radiographiques peuvent être présentes sans symptôme respiratoire et inversement. Aucune relation n’a pu être établie entre la gravité clinique et la gravité des lésions radiographiques. Par ailleurs, des complications hémato-biochimiques ont été mises en évidence, avec notamment une thrombopénie et une augmentation des temps de coagulation (parfois sans signe clinique de saignement), une éosinophilie et une hypercalcémie. Une hypertension artérielle pulmonaire peut également être présente. Un traitement à base de fenbendazole ou de moxidectine-imidaclopride a été mis en place, permettant une rémission totale ou partielle chez 16 et 7 cas respectivement sur les 31 cas suivis. Cette étude, portant sur des cas d’angiostrongylose diagnostiqués en Ile de France, a donc principalement permis de confirmer les données de la littérature portant sur l’angiostrongylose et d’y apporter des précisions. Il s’agit d’une pathologie dont les signes cliniques peuvent être multiples et variés, et un test négatif ne permet pas d’exclure la présence d’A. vasorum, c’est pourquoi les cliniciens doivent maintenir leur suspicion face à des cas évocateurs d’angiostrongylose, et la déclarer le cas échéant.
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