Les microsporidies sont des parasites unicellulaires intracellulaires obligatoires caractérisés par un organe d’invasion spécialisé : le tube polaire au sein d’une forme de dissémination résistante dans le milieu extérieur : la spore. Leur place dans l’arbre du vivant a été débattue. Leur diagnostic est conditionné par leur petite taille. Eucaryotes appartenant au groupe des Fungi dont elles ont divergé très précocement, elles sont caractérisées par une importante variété d’hôtes animaux allant des insectes aux mammifères. Elles développent de nombreuses stratégies pour spolier les ressources de la cellule hôte et échapper à leur mécanisme de défense. Les microsporidies pathogènes de l’Homme sont présentes chez l’animal. L’infection y est souvent asymptomatique mais peut aussi entraîner des pathologies mortelles selon l’espèce microsporidienne et l’espèce hôte. Le caractère zoonotique des microsporidioses humaines est envisagé. La recherche de microsporidies dans des selles de chiens n’a pu les mettre en évidence bien qu’ils puissent en constituer un réservoir. Les microsporidioses humaines ont émergé à l’occasion de l’épidémie de HIV et sont désormais considérées comme des infections opportunistes chez les sujets immuno déficients. L’infection concerne également des populations immunocompétentes où l’infection est souvent asymptomatique. L’étude de l’épidémiologie des microsporidioses identifie de nombreux facteurs de risque. Diverses voies thérapeutiques sont proposées. Les plus efficaces, l’albendazole et la fumagilline présentent une efficacité parfois incomplète et une toxicité fréquente.

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