L’usage des plantes médicinales tend à se développer en pratique vétérinaire équine et notamment chez les chevaux de sport. Ceci concerne principalement les plantes aux propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes, ainsi que d’autres espèces plus spécifiques des pathologies rencontrées chez l’athlète équin. Or, les épreuves équestres sont soumises à des règles antidopage très strictes, en particulier dans les courses hippiques où les contrôles concernent 99% des rencontres. Dès lors, le vétérinaire se doit de connaitre le délai minimum à respecter entre l’administration d’une substance et l’engagement du cheval sur une épreuve. Cette étude a consisté en l’administration de 9 mélanges de 3 extraits de plantes fraîches standardisés et glycérinés (EPS) différents, en quantité 5 fois supérieure à la dose préconisée, durant une semaine, à des groupes de 6 chevaux appartenant à l’école nationale d’équitation de Saumur. Des prélèvements de sang et d’urine ont été réalisés le matin suivant la dernière administration, puis envoyés au laboratoire des courses hippiques afin de simuler un contrôle antidopage. Aucune substance prohibée n’a été mise en évidence, ce qui permet de penser qu’il est possible d’administrer ces mélanges à la dose usuelle la veille d’un contrôle antidopage, sans que cela n’interfère avec les résultats.