Le typhus est une maladie virale encore très présente dans la population féline et présentant un taux de mortalité élevé, malgré l’existence de vaccins efficaces. Le but de cette étude est de comprendre la prévalence actuelle de la maladie, de proposer une prise en charge optimale des chats suspects de parvovirose féline et de prévenir l’apparition de la maladie. L’étude a permis d’inclure 55 chats hospitalisés au CHUVA entre le 19 octobre 2009 au 19 novembre 2016 ayant développé le typhus, diagnostiqué par un test virologique positif et dans le cas où une vaccination récente a eu lieu, une leucopénie concomitante. Ce recueil de cas confirme que le typhus est une maladie du chat de moins d’un an (76 % des animaux) principalement Européen (76 % des animaux) et non vacciné (62 % des animaux) ou vacciné jeune ou récemment (23 % des animaux). Dans l’étude, le taux de décès est de 36 % : parmi ces animaux, 25 % le sont lors des deux premiers jours d’hospitalisation, 60 % entre le troisième et le cinquième jour, 15 % plus tardivement. Contrairement aux résultats de la littérature, notre étude met en évidence un test rapide positif pour seulement 54 % des animaux chez qui il a été réalisé. La recherche d’éléments pouvant être des facteurs pronostiques de guérison du typhus montre que les animaux présentant une hyperthermie ont un taux de décès plus faible que les autres (23 % contre 52 %), tout comme les chats dont les muqueuses restent roses le long de l’hospitalisation (21 % contre 52 %). C’est également le cas des chats dont l’hématocrite reste supérieur à 20 % passé le troisième jour d’hospitalisation (10 % contre 47 %), ceux dont le taux de leucocytes reste supérieur à 2 000 ou 1 000 cellules par mm3 (respectivement 5 % contre 47 % et 20 % contre 54 %) et ceux dont le taux de leucocytes augmente au-delà de 3 000 avant le 3è jour ou 6 000 avant le 4è jour (respectivement 8 % contre 55 % et 7 % contre 62 %). Finalement, les analyses ont également montré que le taux de décès parmi les chats non réalimentés est plus important (86 % contre 29 %), de même que celui parmi les chats non vermifugés (45 % contre 13 %). Bien qu’aucune association causale ne soit établie, cette étude apporte notamment des informations nouvelles concernant l’importance de l’hyperthermie, du maintien de l’hématocrite, du rebond leucocytaire, de la réalimentation et de la vermifugation dans la guérison des animaux atteints de typhus et peut motiver la prise en compte de ces paramètres dans les cas pris en charge ainsi que dans de nouvelles études prospectives des cas de panleucopénie féline.
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