Cette thèse constitue la première enquête à l’échelle européenne sur le bien-être des étudiants vétérinaires. Un travail de recherche bibliographique a été mené afin de définir le bien-être, les altérations du bien-être, leurs conséquences et de démontrer la spécificité de la formation vétérinaire. La réalisation préalable d’entretiens semi-directifs nous a permis de comprendre les enjeux de cette étude et de concevoir notre propre questionnaire de façon pertinente, réalisé sur internet. L’enquête a été menée du 23 mars au 23 avril 2017, et a permis de collecter 1361 réponses d’étudiants de première et quatrième année provenant de 18 écoles différentes, ce qui représentait 12 pays européens. Des points ont été attribués à chaque réponses à notre questionnaire, ce qui a permis de réaliser des scores pour différentes parties (Bien-être évalué, Hygiène de vie, Expression de symptômes dépressifs, Sensibilité aux stresseurs propres à la formation vétérinaire, Conclusion sur le stress globalement ressenti) afin de comparer les 18 écoles sur différents critères. Les résultats obtenus ont démontré une cohérence dans les classements des écoles pour chaque partie, la situation dans certaines écoles semblant donc préoccupante. Ainsi, les écoles françaises, les écoles des pays nordiques et Berne se retrouvaient en permanence dans le premier tiers du classement tandis que des écoles telles que Berlin et Olsztyn étaient toujours en queue de classement, avec des scores inquiétants. De plus, une hétérogénéité intra-école a été démontrée, prouvant que même si la majorité des étudiants se portaient bien, une proportion non négligeable ne mène pas un quotidien facile et ce quelle que soit l’école d’origine. La poursuite des analyses nous a permis de montrer une association significative entre le sexe (respectivement l’année d’étude) et l’expression de symptômes dépressifs, l’impact des stresseurs propres à la formation vétérinaire et le stress globalement ressenti. Des études de corrélations nous ont amené à penser que le stress des étudiants vétérinaires était multifactoriel.