Les épizooties à calicivirus hypervirulent sont identifiées dans de nombreux pays depuis la première publication aux Etats-Unis en 1998. Leur gestion se heurte à deux difficultés que sont l’identification des symptômes, et le fort pouvoir de contagion du virus. Depuis 2014, une procédure de gestion de crise liée au VS-FCV a été mise en place à l’ENVT. Une étude rétrospective des cas de calicivirose féline systémique à l’ENVT a été réalisée afin d’observer l’application pratique de cette procédure, et de déterminer les tendances cliniques et biologiques des chats malades. Les résultats obtenus montrent que les chats atteints sont majoritairement mal vaccinés, mais des chats à jour sont aussi atteints. Les signes cliniques sont similaires à ceux déjà décrits avec majoritairement des signes généraux, et des ulcères (surtout buccaux), et des signes de vascularite. L’ictère n’a atteint que 30% des chats mais il semble être un indicateur pronostique négatif. Peu de modifications biochimiques sont notées si ce n’est une hyperbilirubinémie et une hyperglycémie. Un dosage de fPLI est à envisager car le pancréas est souvent atteint. Hématologiquement, peuvent être cités : la neutrophilie avec des signes de toxicité marquée, parfois accompagnée d’une lymphopénie ; la thrombopénie surestimée par la présence d’amas ou de macroplaquettes ; la formule érythrocytaire souvent non modifiée mais avec des anomalies cytologiques. Enfin, la procédure de gestion mise en place semble être efficace.