L'échographie génitale a connu un essor très important ces dernières années dans l'exploration de l'appareil génital femelle. D'une part, l'accès à des échographes avec des sondes hautes fréquences (10 MHz ou plus) s'est démocratisé ; d'autre part, de nombreuses études ont permis de maîtriser la plupart des conditions physiologiques et pathologiques des organes ovariens et utérins. Dans cet article est détaillée la méthode de réalisation d'une échographie ovarienne, utérine mais aussi mammaire. L'accent est mis sur l'examen en mode B, mais l'utilisation actuelle des modes Doppler, TM et couleur/énergie est aussi évoquée. L'évolution physiologique de l'appareil génital au cours du cycle sexuel (suivi d'ovulation, développement et involution utérine) est aussi expliquée. Des méthodes de datation efficace de la gestation, par la prise de mesures et le suivi de l'organogenèse sont proposées. Enfin, l'ensemble des diagnostics réalisables dans des conditions pathologiques : kyste et tumeur ovarienne, métrorragie/métrite/hyperplasie glandulokystique/pyomètre et rétention placentaire sont détaillés. L'outil radiographique est aussi développé. L'aspect radiographique de l'utérus au cours de la gestation normale et en cas d'avortement est explicité. L'intérêt et les limites de la radiographie dans le dépistage d'une dystocie sont aussi développés. La plupart des conditions pathologiques sont abordées (pyomètre, tumeurs ovariennes, et mammographie et tumeurs mammaires). Enfin, le lecteur est éclairé sur l'intérêt des autres examens d'imagerie : tomodensitométrie, IRM et élastographie. L'endoscopie n'étant pas considérée comme un examen d'imagerie, elle n'est pas développée dans cet article, bien que méthode de choix dans le diagnostic des affections vaginales endoluminales.