La cytoponction testiculaire, utilisée chez l’Homme pour explorer la fonction testiculaire, est une méthode plus prédictive que l’analyse du sperme. Chez le chat, l'exploration de la fonction testiculaire s'appuie sur le spermogramme mais les résultats sont très variables et difficilement interprétables. L’analyse histologique est la méthode de choix dans de nombreuses espèces animales mais elle a un impact sur la fertilité ultérieure de l'animal. Les analyses histologique et cytologique du testicule ont été peu étudiées chez le chat. L’objectif principal de cette étude est de définir des critères simples permettant de décrire le tissu testiculaire chez le chat. Son objectif secondaire est de mettre en évidence une relation entre les analyses histologique et cytologique, et de les confronter aux résultats du spermogramme dans le cadre de l’exploration de la fertilité. L'étude a été menée sur une cohorte de 43 chats adultes ou impubères. Les animaux adultes ont subi un prélèvement de sperme et un spermogramme. Des prélèvements testiculaires ont été effectués à l'aiguille fine pour analyse cytologique. Les animaux ont été castrés et les testicules soumis à une analyse histologique. Les résultats obtenus montrent que les mesures de l’épaisseur de l’épithélium germinatif et du diamètre des tubes séminifères sont représentatives de l’architecture testiculaire. Les analyses histologique et cytologique permettent d’identifier les individus impubères. L’analyse cytologique peut remplacer le spermogramme dans l’exploration de la fertilité du chat. Cette étude ouvre la voie à l’utilisation de ces méthodes chez des chats présentant des troubles de la fertilité.