Les combinaisons d’antirétroviraux ont permis de réduire la mortalité et les morbidités associées au VIH mais ne permettent pas une éradication du virus. L’étude du réservoir viral et du système immunitaire dans des cohortes de patients est limitée par l’impossibilité de réaliser des prélèvements sanguins et tissulaires répétés. Un modèle primate non humain, comme le macaque cynomolgus infecté par le SIVmac251, est donc nécessaire pour comprendre la dynamique de l’infection par le VIH et son traitement. A l’aide d’une technologie de cytométrie de masse, nous avons décrit les populations myéloïdes de la moelle osseuse et du sang au repos, et au cours de l’infection chronique par le SIVmac251. L’infection par le SIVmac251 induit une forte mobilisation des neutrophiles immatures depuis la moelle osseuse vers la circulation sanguine, ainsi que la disparition des polynucléaires neutrophiles matures du sang, recrutés probablement vers des tissus comme l’intestin où l’inflammation est intense.