Le taux de mortalité néonatale en élevage canin atteint 15 à 20% ce qui représente une perte économique importante. Un défaut de transfert passif d’immunité et/ou un défaut de transfert énergétique expliquent en partie ce résultat. La quantification de ces deux paramètres sur le terrain est complexe et invasive. A l’aide de données récupérées dans un élevage français d’octobre à novembre 2014 sur 62 chiots nous avons testé la corrélation entre neuf paramètres obtenus de façon non invasive et la concentration d’immunoglobulines sériques à J2 ainsi que la corrélation entre cinq paramètres et la glycémie à J1. Le paramètre le plus fiable pour détecter une concentration en IgG inférieure à 2,3g/L à J2 est l’activité sérique des GGT à J2 (sensibilité=87,5% ; spécificité = 80,0% ; Index de Youden = 0,7) avec une valeur seuil de 62,0 U/L. Seul le taux de croissance entre 12 et 18 heures est significativement corrélé à la glycémie à J1. Ce paramètre n’est toutefois pas un outil fiable de détection des chiots avec une glycémie inférieure à 92mg/dL à J1 (sensibilité = 100% ; spécificité = 10,1% ; Index de Youden = 0,1). Ce travail offre des perspectives nouvelles dans l’évaluation du statut immunitaire du chiot avec pour objectif de repérer les chiots à risque et de diminuer la mortalité en élevage canin.