Le bisphénol A est un perturbateur endocrinien omniprésent dans notre environnement. L’objectif de notre étude était d’évaluer la contribution de la voie transdermale à l’exposition interne au bisphénol A. Dans un premier temps, nous avons montré sur un modèle canin que les concentrations plasmatiques de BPA dans les vaisseaux sanguins drainant la région exposée au BPA par voie transcutanée sont 9 fois plus élevées que celles de la circulation générale et restent élevées pendant l’application du Bisphénol A, suggérant qu’il pourrait y avoir une accumulation du BPA dans le stratum corneum suivie d’un relargage lent de la substance dans la circulation sanguine drainant la zone exposée. La biodisponibilité relative de la voie cutanée est de 8 %. Ce passage transdermal du BPA pourrait expliquer en partie les concentrations plasmatiques élevées de BPA chez l’homme, localement au niveau du bras manipulant des tickets de caisse. Nos conditions expérimentales ne nous ont pas permis de mettre en évidence de passage transcutané du bisphénol A à partir de papier thermique appliqué sur la peau du chien.