Les infections à Hémosporidies des oiseaux sont relativement peu étudiées à l’heure actuelle. Néanmoins, les dommages qu’elles peuvent occasionner chez certaines populations aviaires, tout particulièrement au sein des colonies captives de strigiformes, ont suscité un intérêt marqué de la part de scientifiques, tels que les vétérinaires exerçant en parc zoologique. Cette thèse s’ouvre par une synthèse bibliographique présentant les différentes hémosporidies aviaires et leurs vecteurs, ainsi que leur impact sur les oiseaux infectés. Parallèlement elle comporte une partie sur les espèces de strigiformes majoritairement présentes en parcs zoologiques français. La deuxième partie présente un travail personnel réalisé en collaboration avec le parc zoologique et botanique de Mulhouse et le Museum National d’Histoire Naturelle. Il s’agit d’étude expérimentale au sein des 15 parcs zoologiques participants. Le but de cette étude était d’estimer la situation actuelle de l’infection par des hémosporidies chez les strigiformes dans l’enceinte des parcs zoologiques français. Dans un deuxième temps, l’objectif était d’évaluer l’infection autour de la nidification et la répercussion sur les jeunes. L’utilisation combiné de l’étude morphologique des parasites et de techniques de biologie moléculaire (P.C.R.) a notamment permis d’identifier, chez les strigiformes en parcs zoologiques français, trois espèces d’Haemoproteus distinctes, ainsi qu’une espèce de Plasmodium. Le pourcentage des individus infectés par des Haemoproteus varie en fonction de la période de prélèvement. La période de nidification (mai/juin) semble être la plus à risque avec une prévalence moyenne de 53,9 %. Les animaux en reproduction semblent être plus à risque que les animaux non reproducteurs ou en spectacle. Pour ce qui concerne les infections des Strigiformes par des Plasmodium, la prévalence moyenne ne dépasse pas 8% tout au long de l’année. La saison ne semble pas avoir de répercussion sur le pourcentage d’individus infectés par des Plasmodium. La dernière information, apportée par notre étude, est l’absence d’infection à Leucocytozoon chez les Strigiformes prélevés.

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