L’infestation parasitaire semble avoir une influence sur la vaccination chez l’Homme, la souris et le porc. La réponse vaccinale pourrait être diminuée, retardée ou inchangée. Les mécanismes en cause sont peu connues mais les hypothèses principales se fondent sur des interactions entre la réponse immunitaire antiparasitaire et la réponse vaccinale. Chez les modèles d’études retenus, la voie Th1 qui a montré son intérêt dans la protection vaccinale antirabique pourrait être inhibée par la voie Th2 lors de toxocarose. Cette dernière pourrait aussi induire la voie de tolérance qui diminuerait l’activation des voies Th2 et Th1 lors de la réponse vaccinale. Mettre en évidence l’impact de la vermifugation sur la vaccination nécessite deux étapes. La première vise à caractériser l’effet de l’infestation parasitaire et la seconde l’effet de la vermifugation. Le dosage des anticorps séroneutralisants serait chez le chiot de 3 mois un élément fiable et représentatif de ces interactions. L’« immune fingerprint » est une méthode permettant de comparer deux réponses vaccinales dans leur globalité. Elle pourrait compléter ces sérologies. Cette étude présente une proposition de protocole et ses limites pour répondre à cette problématique d’interaction entre parasite et vaccin.