Les lithiases urétérales sont devenues une maladie émergente chez les chats domestiques, que ce soit par augmentation réelle de leur prévalence ou une amélioration des capacités à les diagnostiquer couplées à une augmentation de la prise de conscience de leur existence. C’est également une dominante pathologique de l’appareil urinaire en médecine vétérinaire, et l’utilisation de molécules permettant l’expulsion médicale de ces calculs est à présent recommandée par les sociétés officielles d’urologie. Afin d’identifier de potentiels sites préférentiels de blocage de ces calculs chez le chat, et surtout afin d’envisager une standardisation de la même thérapeutique – utilisation notamment d’alpha1-bloquants -, une étude histomorphométrique des uretères de chats est réalisée. Il s’agit d’une description chiffrée, à l’aide de critères simples et reproductibles, de la composition tissulaire (notamment le tissu conjonctif et le muscle lisse) selon la localisation le long de l’uretère. Dans une première partie, des rappels anatomiques et histologiques sur les uretères félins ont été effectués, ainsi qu’une présentation clinique des obstructions urétérales. La deuxième partie aborde la problématique de cette étude, ainsi que le matériel et les méthodes utilisées pour réaliser le protocole d’histomorphométrie. Enfin, la dernière partie expose les résultats, dans un premier temps de manière descriptive, puis dans un second temps de manière quantitative, avec des études statistiques. Des tests statistiques ont été effectués afin de comparer la composition tissulaire selon la localisation le long de l’uretère sain de chat. Les principaux résultats ont été que le rapport entre la partie musculaire et la partie de tissu conjonctif s’inverse en progressant le long de l’uretère : en effet, la partie musculaire est plus importante dans l’uretère proximal que dans l’uretère distal. De plus, pour la couche musculaire lisse, la partie circulaire évolue également le long de l’uretère de chat, en étant plus importante en partie distale. Enfin, des comparaisons structurelles selon des critères d’âge, de sexe et de stérilisation ont été effectués, ne mettant en évidence aucune différence significative. En conclusion, l’uretère sain de chat présente des variations histologiques selon sa position anatomique. Dans une optique d’utilisation de molécules permettant une expulsion médicale des calculs et en se rapportant aux études effectuées en médecine humaine, il sera intéressant de compléter cette étude, notamment par une caractérisation de la présence ou non, et la quantité le cas échant, de récepteurs adrénergiques présents dans la couche musculaire lisse de l’uretère sain de chat.

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