Le choix thérapeutique prédominant pour traiter l’hyperthyroïdie féline est le traitement médical avec l’usage des antithyroïdiens de synthèse, que sont le thiamazole et le carbimazole. Si ce traitement présente l’avantage d’être réversible, un certain nombre d’effets indésirables associés à sa mise en place est à noter. Après une mise au point bibliographique sur les antithyroïdiens de synthèse et leurs effets indésirables ainsi que sur le système de pharmacovigilance français, cette thèse réalise deux études rétrospectives avec l’Anses-ANMV, organisme au cœur de la pharmacovigilance, et le laboratoire LDHVet d’Oniris qui réalise des suivis biologiques de chats hyperthyroïdiens. Les effets indésirables des deux études sont ensuite comparés entre eux puis à la littérature et aux Résumés des Caractéristiques du Produit (RCP). Les deux études sont complémentaires : l’ANMV recense des effets indésirables inattendus, ou attendus mais d’apparition brutale et/ou ayant un impact sur l’état général de l’animal, à savoir principalement une anorexie, une léthargie, des vomissements, un prurit facial sévère et des troubles hématologiques. A l’inverse, le LDHVet recense plutôt des effets indésirables insidieux, d’apparition progressive. Les deux principaux sont l’insuffisance rénale chronique et l’atteinte hépatique.