La première partie de cette étude met en place des rappels quant à l’embryologie et l’histologie du système nerveux d’une part, et établit la classification vétérinaire actuelle des tumeurs du système nerveux concernant la moelle épinière et les nerfs périphériques, ainsi que leur comportement face aux différents marqueurs immunohistochimiques qui seront analysés dans notre étude expérimentale. La seconde partie décrit l’étude rétrospective de 19 cas de tumeurs de la moelle épinière et des nerfs périphériques, diagnostiqués à VetAgro-Sup entre 2008 et 2015 à l’aide d’un panel de marqueurs immunohistochimiques (vimentine, cytokératines, protéine S-100b, GFAP, synaptophysine, NFP et NSE) et histochimiques (réticuline). La protéine S-100b permet de distinguer les tumeurs d’origine nerveuse des autres tumeurs. La réticuline permet de son côté une dichotomie précoce entre les gliomes et les autres tumeurs nerveuses. L’intérêt de la GFAP réside dans l’analyse des gliomes tandis qu’une expression de cytokératines dans le cadre de tumeurs nerveuses est en faveur d’un méningiome. Les autres marqueurs ne revêtent pas un intérêt suffisant pour être incorporés à un panel de marqueurs dans le cadre de l’étude des tumeurs de la moelle épinière et du système nerveux périphérique. Non analysée au cours de notre étude, la chromogranine A pourrait être en revanche être inclue à ce panel, du fait de son intérêt dans le diagnostic des paragangliomes. Sur la base des données bibliographiques et des résultats de notre étude, un schéma diagnostique des tumeurs de la moelle épinière et des nerfs périphériques a été proposé. Il repose sur l’immunohistochimie et l’histologie, cette dernière gardant une part importante dans le diagnostic de ces tumeurs.

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