Le carcinome urothélial est la tumeur vésicale et urétrale la plus fréquente du chien. De nombreuses options thérapeutiques ont été décrites dans la littérature, notamment la chirurgie et la chimiothérapie, qui constituent la base de la prise en charge de cette tumeur, et qui, lorsqu’elles sont associées, améliorent le pronostic des individus atteints, même si celui-ci reste très réservé compte tenu de l’agressivité locale de cette tumeur. Seules deux études, depuis 1987, se sont intéressées au traitement par radiothérapie peropératoire du carcinome urothélial du chien et il nous a paru important d’actualiser les connaissances à ce sujet. Après un bilan des connaissance actuelles quant à l’épidémiologie, l’aspect lésionnel, le comportement biologique et les traitements du carcinome urothélial chez le chien, une analyse de survie Kaplan-Meier a été effectuée dans ce travail à partir de 16 cas référés au centre de cancérologie vétérinaire MICEN VET pour le traitement, par radiothérapie peropératoire et AINS sélectifs COX-2, d’un carcinome urothélial. L’objectif de ce travail rétrospectif étant d’estimer le temps de survie médian, l’intervalle de temps médian sans progression tumorale et les taux de survie à 1, 2 et 3 ans des cas de notre échantillon, tout en dégageant des expositions d’intérêt qui auraient un impact significatif, ou non, sur la rapidité de survenue du décès et les complications associée à ce traitement. Le temps de survie médian, le temps de rémission médian et les taux de survie à 1, 2 et 3 ans de notre échantillon étaient respectivement de 542 jours, 273 jours, de 81 %, 37 % et 0 %. Quelques expositions d’intérêt (comme l’âge au moment de la prise en charge (<11,1 ans versus > 11,1 ans), la différenciation histologique (moyenne versus faible) et la nécessité d’une réimplantation d’au moins un des deux uretères ont été identifiées comme ayant une influence significative sur les temps de survie des cas de notre échantillon. Des complications liées au traitement sont survenues dans 50 % des cas ; elle étaient mineures et temporaire (hématurie ou incontinence transitoire) chez la moitié des animaux ; mais une incontinence urinaire permanente a été observée dans 19 % des cas.