Le lapin domestique est un animal de compagnie de plus en plus fréquemment retrouvé dans les foyers français et pourtant il n’est pas si facile de répondre à ses besoins et d’assurer son bien-être. En effet, cela nécessite d’avoir eu les bonnes informations mais aussi une certaine implication de la part du propriétaire. Beaucoup de lapins évoluent dans un environnement non adapté ce qui peut être à l’origine de problèmes à la fois biologiques et comportementaux. Notre hypothèse est qu’il existe un problème dans la transmission d’informations lors de l’adoption malgré les réglementations légales en place et ce plus particulièrement au sein des animaleries. C’est pourquoi, après avoir fait un point à la fois sur ces aspects réglementaires mais aussi sur les besoins du lapin, nous avons mené une enquête avec, d’une part, une évaluation du respect de la réglementation en ce qui concerne les affichages au sein d’un certain nombre d’animaleries et, d’autre part, une enquête auprès des propriétaires, via un questionnaire, afin de statuer leur ressenti vis-à-vis des informations reçues lors de l’adoption. Ce questionnaire a également permis de déterminer d’éventuels liens entre les conditions de vie et le lieu d’adoption mais aussi leurs conséquences. A l’issue de cette étude, nous avons pu mettre en évidence qu’il existe effectivement un problème dans l’éducation des propriétaires lors de l’adoption notamment en animalerie et que ce lieu d’adoption est lié à des conditions de vie non optimales, elles-mêmes liées à des comportements anormaux. Finalement, on constate que les troubles du comportement semblent liés à un problème de conditions de vie (espace trop restreint, trop peu de sorties, pas assez d’enrichissement matériel et social) et que ces conditions se retrouvent plus souvent dans le cas des lapins adoptés en animalerie. Ainsi, malgré sa position stratégique dans l’information des futurs propriétaires, il semble exister de véritables lacunes dans ce rôle de renseignement. Une des solutions les plus simples à ce problème serait, selon nous, d’inciter à respecter a minima la réglementation en ce qui concerne la distribution d’un document papier exhaustif ou alors de motiver à consulter un spécialiste, notamment un vétérinaire, qui serait plus à même et plus qualifié pour prodiguer des conseils précis.