L’une des grandes problématiques en élevage porcin est le stress ressenti par les porcs, en particulier au moment du sevrage, qui correspond à la séparation brutale du porcelet avec sa mère, à la pratique de manœuvres génératrices d’inconfort et/ou d’anxiété (caudectomie, meulage de dent, vaccinations) et au ré-allotement du porcelet avec des congénères non familiers générant des conflits avant l’établissement d’une nouvelle hiérarchie sociale. Un porc stressé étant plus sensible aux agents pathogènes, la prévalence des maladies infectieuses en période de post-sevrage est importante entraînant une surconsommation d’antibiotiques. L’antibiorésistance constituant un problème de santé publique, l’utilisation des antibiotiques en élevage doit être réduite et raisonnée. Dans ce contexte, des mesures préventives des maladies infectieuses et alternatives aux antibiotiques doivent être trouvées. Une stratégie envisageable est d’identifier des biomarqueurs prédictifs de la capacité des porcelets à franchir aisément le cap du sevrage, ceci afin de mieux cibler les traitements et ne plus traiter systématiquement les porcelets en post-sevrage. Parmi les biomarqueurs potentiels, nous nous sommes intéressés au dosage de l’-amylase salivaire, récemment décrit chez l’homme comme un moyen fiable et non invasif de quantifier l’activation du système sympatho-adréno-médullaire. Ainsi, nous avons mesuré les concentrations en ?-amylase salivaire chez 80 porcs charcutiers avant et après sevrage et étudié leurs corrélations avec des paramètres biologiques (données hématologiques et immunologiques) et des données d’élevage,(conditions sanitaires et productivité).

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