Dans le cadre du plan EcoAntibio 2017, des actions ont été engagées à destination des éleveurs de petits ruminants. En effet les filières ovines et caprines ne sont pas épargnées par l’utilisation non raisonnée des antibiotiques ou leurs mésusages. En ce qui concerne les pathologies et la gestion de l’antibiothérapie chez le jeune au cours de ses premières semaines de vie, le regroupement des mises-bas et le manque de main d’œuvre apparaissent comme des facteurs de risque dans ces contextes de production. Pour aborder ce sujet, quinze élevages ovins lait et viande et caprins, ont été suivis en s’appuyant sur un diagnostic précis de la situation sanitaire, couplant questionnaire précis sur les pratiques d’élevage et réalisation d’examens complémentaires. Ces visites ont permis de concevoir les supports de sensibilisation et d’information adaptés aux éleveurs : il s’agit de fiches, de vidéos ou encore de témoignages écrits. Les élevages et leurs vétérinaires référents avaient chacun leurs particularités, permettant ainsi d’observer des pratiques différentes pouvant alors servir d’illustration pour la réalisation des différents supports. Ces derniers se veulent courts, pragmatiques et d’abord aisé et cherchent à mettre en avant des points et chiffres clés de l’élevage du jeune. Néanmoins, le manque de données chiffrées précises sur les mortalités et les quantités d’antibiotiques utilisés dans les élevages suivis, est resté un frein pour quantifier l’évolution des pratiques et leur impact en élevage, et valoriser ainsi pleinement les démarches engagées à la suite des visites d’élevage. Enfin, le rôle de transmission du vétérinaire auprès des éleveurs s’est avéré fondamental et le temps consacré aux visites des élevages n’est pas à négliger si l’on veut comprendre les mauvaises pratiques d’élevage et accompagner les éleveurs dans l’évolution de leurs pratiques.