Les opioïdes sont des molécules lipophiles, facilement absorbées, subissant une métabolisation hépatique suivie d’une élimination rénale. La voie d’administration de choix chez le cheval demeure l’injection intraveineuse par bolus ou perfusion continue permettant une action à la fois rapide et de longue durée. La morphine est un agoniste des récepteurs ?, elle possède une réelle puissance analgésique mais des effets secondaires délétères notamment sur le comportement, l’activité locomotrice, et sur les systèmes digestif et cardio-pulmonaire. A l’inverse, le butorphanol est un agoniste ? et un antagoniste ?, il possède une puissance analgésique supérieure sur le tractus digestif pour des effets secondaires moindres. La réponse aux opioïdes est influencée par de nombreux facteurs physiologiques ou pathologiques expliquant des effets individuels variés à doses équivalentes. L’évolution clinique nécessite donc un suivi rapproché. Lors de colique, l’analgésique idéal doit agir rapidement, de manière prévisible, et ne doit pas masquer les signes cliniques suggérant le besoin d’une prise en charge chirurgicale. Pour toutes ces raisons, le butorphanol devrait être préféré à la morphine dans la gestion médicale d’une colique. L’utilisation des AINS et des?-2 agonistes permet une analgésie multimodale améliorant les capacités analgésiques des opioïdes. Les propriétés pharmacologiques de la morphine ont été largement mises à profit au cours du XX siècle chez le cheval, cependant l’utilisation de molécules plus récentes comme le butorphanol est préférable aujourd’hui.

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