L’objectif de cette étude a été d’analyser l’effet de la hauteur d’un obstacle droit sur la durée d’appui, les forces longitudinale et verticale maximales, ces mêmes forces cumulées dans le temps au cours de l’appui, et les vitesses correspondantes de mise en charge du membre, sur le membre postérieur à l’appel et sur l’antérieur à la réception. Les trois chevaux de l’étude ont été équipés de différents instruments de mesure non-invasifs dont un fer dynamométrique, conçu par l’Unité INRA-ENVA 957 BPLC, fixé sur l’antérieur et le postérieur droits. Les chevaux ont effectué chacun une quinzaine de sauts, en alternant les hauteurs entre 110, 120, 130 et 140 cm, ainsi que le pied sur lequel le cheval galopait à l’abord de l’obstacle. Plus la hauteur de l’obstacle augmente, plus la vitesse de mise en charge verticale du membre antérieur à la réception, et la force verticale maximale appliquée sur ce membre, sont élevées. La force longitudinale de freinage, et dans une moindre mesure la vitesse de mise en charge longitudinale et la force verticale cumulée, sont également associées à la hauteur de l’obstacle. Sur les postérieurs à l’appel, la force longitudinale de freinage, la force longitudinale cumulée d’amortissement, et la force verticale cumulée, se sont révélées très significativement associées à la hauteur de l’obstacle (elles augmentent avec cette dernière). La vitesse de mise en charge longitudinale du membre, la force verticale maximale et la vitesse de mise charge correspondante, sont également, mais moins fortement, associées à la hauteur de l’obstacle. Ces associations peuvent toutefois être perturbées par un problème locomoteur et fluctuer selon l’expérience et la technique de saut de chaque cheval.