L’insulinome est une tumeur des cellules béta du pancréas se traduisant par une sécrétion excessive d’insuline. Les insulinomes sont des pathologies peu communes chez le chien et rares chez le chat. Les signes cliniques sont liés à l’effet de l’hypoglycémie sur le système nerveux central et induits par une sécrétion inappropriée d’insuline. Parmi eux, les crises convulsives, les syncopes et la faiblesse musculaire sont principalement retrouvés. Dans une première partie de l’étude, une revue de la littérature a été menée. Dans une seconde partie, une étude rétrospective est présentée. L’objectif de cette étude était de fournir une description globale sur 22 chiens atteints d’insulinome présentés au Centre Hospitalier Vétérinaire d’Alfort entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2017 et à rechercher les paramètres pouvant influencer la durée de survie des chiens atteints d’insulinome. Les paramètres étudiés étaient : la sévérité de l’hypoglycémie (<0,47g/L), la sévérité de l’hyperinsulinémie (>56µU/mL), la durée d’évolution des symptômes, la présence de lésions métastasiques, la nature du traitement (médical versus chirurgical), la durée de l’hypoglycémie postopératoire (inférieure ou supérieure à trois jours). Le temps de survie médian des chiens traités médicalement ou chirurgicalement était exceptionnellement court (médiane, 81 jours, écart interquartile 33,8:150) comparé aux précédentes études sur le sujet. Sans prendre en compte les facteurs de confusion éventuels, il est étonnant que notre étude ne montre aucune différence significative avec les paramètres testés à l’exception de la localisation de l’insulinome chez les chiens traités chirurgicalement. Les résultats de notre étude ont permis de montrer que le temps de survie médian était significativement plus court chez les chiens atteint d’un insulinome localisé dans le lobe droit du pancréas comparé à ceux atteint d’un insulinome localisé dans le lobe gauche du pancréas. Nos résultats doivent être interprétés avec précaution au vu du faible nombre de cas inclus. En conclusion, ce travail rappelle les subtilités diagnostiques de l’insulinome et souligne une réponse thérapeutique médiocre chez les chiens inclus. Il est à présent nécessaire de comprendre pourquoi et d’améliorer la prise en charge de cette affection dans notre hôpital.

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