La hernie discale est une atteinte neurologique prédominante chez le chien, plus particulièrement chez les races chondrodystrophiques. Un examen clinique et neurologique permet de suspecter cette affection et de neurolocaliser la lésion sur un segment de la moelle épinière, mais le diagnostic de certitude nécessite un examen d'imagerie médicale. La radiographie présente l'intérêt majeur d'être peu onéreuse en plus d'être amplement disponible dans les cliniques vétérinaires, mais c'est un examen peu sensible et peu spécifique dans le diagnostic de hernie discale. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est en revanche extrêmement sensible dans ce diagnostic, et présente de plus l'intérêt d'apporter une valeur pronostique en évaluant la compression appliquée sur la moelle épinière et les lésions médullaires associées. Cette thèse est une étude rétrospective incluant 46 chiens, comparant les conclusions de l'examen radiographique à celles de l'examen IRM afin d'évaluer les différentes valeurs statistiques (sensibilité, spécificité) de la radiographie sans préparation dans le diagnostic de hernie discale chez le chien. Les résultats s'alignent sur les études précédemment menées en trouvant une sensibilité globale de 61,4 %, et une valeur prédictive positive de 63,6%. En conclusion, la radiographie est un examen modérément sensible et modérément spécifique dans le diagnostic de hernie discale mais, en complément de l'examen neurologique, elle permet néanmoins dans de nombreux cas d'appuyer le diagnostic en apportant des arguments supplémentaires à la suspicion émise, et ainsi d'initier un traitement médical sans recourir à l'examen moins accessible qu'est l'IRM.