Le spectacle équestre connaît un essor considérable et représente une filière économique à part entière dans le monde équestre. En plaçant la relation entre l’Homme et le cheval au centre du processus créatif, il s’inscrit dans un phénomène sociétal où la notion de bien-être animal est centrale. Cependant, si de nombreux travaux scientifiques portent sur l’analyse et l’amélioration des performances chevaux de sport, aucun ne s’est spécifiquement intéressé aux chevaux professionnels de spectacle, à leur préparation physique et psychologique, aux étapes de leur carrière, à de possibles affections inhérentes à la pratique du spectacle équestre…De nombreux points communs permettent de rapprocher la carrière d’un cheval de spectacle de celle d’un cheval de sport, mais des différences fondamentales persistent. La préparation psychologique des chevaux de spectacle est un des fondements de leur processus de dressage. La préparation physique, qu’elle découle de l’équitation de tradition française ou qu’elle soit sous l’influence de l’équitation de travail ibérique, place rassembler et légèreté comme objectifs finaux communs. La polyvalence des chevaux de spectacle équestre est bien plus développée que celle des chevaux de sport ; elle est inhérente à la créativité présente dans l’art équestre, et contribue pour beaucoup à la longévité des carrières des chevaux de spectacle équestre. Si la professionnalisation du spectacle équestre conduit à une meilleure gestion du quotidien des chevaux de spectacle, il manque encore une systématisation de certaines pratiques (échauffement, planification de l’activité…). Une enquête de terrain sur les affections des chevaux de spectacle suggère l’absence d’affections spécifiques exceptées celles liés à des accidents ayant eu lieu sur scène ou en tournage.