Le terme de “surface oculaire” a été introduit en 1977 afin de décrire la régénération de l'épithélium cornéen et de mettre en avant l'importance des connexions existant entre le film lacrymal, la cornée et l'épithélium conjonctival. La surface oculaire peut être considérée non seulement comme faisant partie d'une “unité de fonctionnement visuel”, mais également comme une unité “immunologique” dotée de la capacité de moduler la réponse immunitaire dans le but d'éviter soit les conséquences d'une réponse exagérée, soit l'activation chronique du système immunitaire potentiellement délétère pour la transparence cornéenne. La surface oculaire est constamment en interaction avec l'environnement et notamment avec divers agents infectieux (bactéries, virus, mycoses). La première ligne de protection non immunitaire de la surface oculaire contre la pénétration des agents pathogènes est constituée par le film lacrymal précornéen, le lavage lacrymal, un certain nombre de protéines anti infectieuses, la barrière constituée par les jonctions intercellulaires épithéliales et la glycocalix. Une seconde ligne de protection de la surface oculaire est assurée par le système immunitaire inné dont les acteurs principaux sont les cytokines pro-inflammatoires, les macrophages, les neutrophiles, les mastocytes, les cellules de Langerhans, les peptides anti-microbiens et les Toll-like receptors. Enfin, l’immunité adaptative forme la troisième ligne de protection constituée du tissus lymphoïde associé à l’oeil (eye-associated lymphoid tissue, EALT) associé à de nombreux acteurs permettant l'existence d'une tolérance immunitaire, en particulier le privilège immunitaire de la cornée. Malgré ce système de défense sophistiqué, certaines circonstances conduisent à une activation cellulaire faisant passer la réponse immunitaire d’un état de tolérance à un état réactionnel avec la génération d'une réponse inflammatoire. Ainsi lors d' inflammation d'origine infectieuse, de sécheresse oculaire, d'allergie oculaire ou de maladie auto-immune, une conjonctivite ou une kératite peuvent apparaître suite à l'activation d'une réponse immunitaire spécifique au stimulus pathogénique.
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