Ce travail porte sur l’évaluation semi-quantitative de l’expression du récepteur CD20, une protéine membranaire exprimée par les lymphocytes B et par certaines cellules de mélanome humain et dont le rôle est encore méconnu, et de son intérêt dans le ciblage thérapeutique du mélanome canin. La première partie de ce travail consiste en une synthèse bibliographique des données disponibles concernant le mélanome canin ainsi qu’une introduction au concept des cellules souches tumorales, de son application aux mélanomes humain et canin et de l’utilité du marqueur CD20 dans l’identification des cellules souches tumorales de mélanome et le traitement de ce type de cancer.La deuxième partie de ce travail de thèse présente un descriptif de la série de 49 cas de tumeurs mélanocytaires canines recrutés pour l’étude ainsi qu’une présentation et une analyse des résultats obtenus suite aux marquages immunohistochimiques ciblant le CD20, le CD44 et le CD271. Les résultats de cette étude préliminaire sont en faveur d’une expression du CD20, par certaines cellules de mélanome et de mélanocytome. La proportion de cellules tumorales exprimant le CD20 est plus importante dans les mélanomes de la cavité orale chez le chien par rapport aux autres localisations et ce, de manière statistiquement significative. Aucune corrélation statistiquement significative n’a pu être mise en évidence entre l’expression du CD20 et l’expression du CD44 et du CD271, deux marqueurs des cellules souches de mélanome chez l’homme. Ainsi, notre étude ne nous permet pas de conclure quant au caractère de cellules souches des cellules tumorales exprimant le CD20 dans les mélanomes canins que nous avons étudiés.La dernière partie de ce travail est une discussion argumentée des résultats obtenus et une ouverture sur les perspectives offertes par cette première étude sur l’expression du CD20 dans le mélanome canin et sur de possibles études à venir visant à affiner la détection des cellules souches tumorales.