L’étude, conduite dans le contexte de diminution globale de l’utilisation des antibiotiques et dans le cadre du projet RedAb, a permis d’évaluer l’impact de dispositifs d’accompagnement des éleveurs sur l’adoption du traitement sélectif au tarissement. Deux groupes ont été constitués, un groupe de 24 éleveurs Exposés et un groupe de 21 éleveurs Témoins, au sein de 3 régions différentes. Les éleveurs Exposés ont suivi un accompagnement constitué d’une journée de formation, de classes virtuelles, d’une réunion en présentiel et de l’appui de leurs partenaires sur le terrain (vétérinaire et technicien Conseil Elevage) tandis que les éleveurs Témoins n’ont bénéficié que de l’accompagnement de leur vétérinaire et de leur technicien. Des données quantitatives (résultats de QCM, données du registre sanitaire, résultats du contrôle laitier) et qualitatives (pratiques, perceptions, freins et motivations) ont été recueillies au début et à la fin du dispositif et ont été comparées en fonction du groupe (Exposés VS Témoins) et de la région d’appartenance des éleveurs. L’étude a montré que les éleveurs étaient favorables au traitement sélectif au tarissement puisque 38 éleveurs sur 45 ont essayé de mettre en place la pratique. Le dispositif d’accompagnement des éleveurs Exposés a permis d’améliorer leur niveau de connaissances mais n’a pas été décisif quant à l’adoption du traitement sélectif puisqu’ils l’ont moins mis en œuvre que les éleveurs Témoins. C’est l’accompagnement sur le terrain, par le technicien et surtout par le vétérinaire, qui semble déterminant pour l’adoption de la pratique. Sur les 38 éleveurs qui ont essayé le traitement sélectif, 11 n’ont pas adopté la pratique durablement car ils ont été confrontés à une augmentation du taux de nouvelles infections au tarissement en lien avec une hygiène défaillante au moment de la pose des traitements intra-mammaires au moment du tarissement.

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